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Communication autour de notre périple décidé lors de nos escapades et de notre pèlerinage annuel dans le Comminges. La traversée des Pyrénées 2015, on a tous des supers pouvoirs.

18 Jun

Influence du poids dans une traversée des Pyrénées

Publié par Les barjots  - Catégories :  #Nos réactions

J’ai un peu cherché le thème qui pourrait servir de fil rouge et en lisant l’article du Boss, cela m’a paru évident. Il fallait écrire un post sur l’influence du poids en cyclisme. Etant classé dans les « tous maigres » et la Mobylette n’ayant pas pris le sujet, j’estime finalement avoir une certaine légitimité !
En cherchant sur le net, on trouve bien entendu bon nombre d’articles sur le sujet. Si l’on se focalise sur l’influence du poids dans les côtes (plutôt le cas dans notre périple …), la vitesse de montée dépendrait du poids (vélo + cycliste), du pourcentage de la pente et des frottements.

Un des éléments sur lequel nous ne pouvons pas influer est le pourcentage de la pente. Quoique, à réflexion, j’ai bien noté que certains (qui parlent fort) étaient fébriles en début de parcours et envisageaient même des coupes. Mais la vigilance du groupe a permis de lutter contre ce penchant si j’ose dire …

Sur le critère du poids du vélo, il est indéniable que quelques-uns ont fait des efforts pour cette traversée en alignant des vraies formules 1, léger comme des plumes. Mais est-ce réellement suffisant ?
Ne faut-il pas prendre en compte le critère de frottement et plus particulièrement, les pièces en mouvement : les roues par exemple. Et sur ce point, les records ont été battus : changement de roues en moins de 10 secondes sous la pluie, changement de chambres à air coup sur coup pour bien vérifier le critère, changement de boyau pour mesurer l’écart avec un boyau non collé en descente, test de roulage chambre éclatée toujours en descente, test de roulement sur la toile alors que les pneus étaient neufs au départ (cause : trop de passage sur la roue arrière devant les pancartes).
Encore plus fort, test de pédalage chaine déraillée allant jusqu’au blocage de la roue (le Boss confirme, cela n’aide pas à monter un col), test du boitier de pédalier le plus mal graissé (je suis bien placé), etc.

L’Homme étant une vraie machine, certains « pros » ont même testés les frottements au niveau du genou. Deux candidats sont bien placés ; ils se reconnaitront.
Et puis, même si dans un col, le critère de résistance de l’air n’entre pas réellement en ligne de compte, il fallait bien vérifier le modèle. Quelques-uns sont donc partis en plein col, comme des avions et ont fait pschitt. Évidemment, le souffle allant dans le sens contraire de la trajectoire, cela se traduisit par une explosion ou arrêt sur image comme l’on veut. Le phénomène se produit également par l’absorption de coca en grande quantité.

Quelques filous, qui ont bien compris le phénomène en observant vaches et brebis sur le parcours, n’ont pas tardé à voir les choses à l’envers … Mais est-ce réellement loyal ? Bien entendu, les gaz échappés provoquent un mécanisme propulsif qui aide à monter un col mais est-ce fairplay vis-à-vis des concurrents derrière, totalement gazés. En tous les cas, la méthode a fait des émules manifestement !

Il reste donc un élément important, voir significatif pour bien monter un col : c’est le poids du cycliste. Evidemment, nous ne sommes pas tous égaux sur ce plan. Pour ma part, ayant mangé fromage, cacahuète et saucisson, mon poids de départ est le même qu’à l’arrivée alors d’autres ont pris 2kg (c’est juste pour faire râler !).

Mais cela se traduit aussi par un avantage indéniable en descente pour quelques gourmands (…) puisque le poids est dans ce cas un élément favorable. On notera toutefois des cyclistes aux profils XL qui s’évertuent à freiner en descente : un vrai gâchis d’énergie cinétique – moi qui suit obligé de pédaler à fond pour rattraper les autres.

Mais, finalement, à réflexion, la masse du cycliste est-elle si importante que ça pour traverser les Pyrénées ? Le poids de la chaleur humaine, de la solidarité entre individus ne sont-ils pas à prendre en considération ? Le dévouement de Sue Ellen et Coco Chanel, que je remercie encore, nous ont permis d’aller au bout de notre périple. N’est-ce pas là le plus important ? Les bons moments passés lors des sorties de préparation, les franches rigolades à vélo, aux pauses du midi ou encore du soir, l’attention portée au groupe dans les moments difficiles. Oui, définitivement, ces moments de partage autour de la petite reine sont bien plus important que le poids des cyclistes !


L'élégant

Influence du poids dans une traversée des Pyrénées
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L
Effectivement comme dit Jean Michel c'est un sans os qui a fait l'article. Certains n'ont pas été avantagé par la nature! Les bons montagnards sont maigres!
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E
excellent ! bravo
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G
Alain voilà un article très intéressant ! On va tous se remettre en question. Avec une telle plume tu aurais du écrire un article bien plus tôt.
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A
Oui mais tu ne sais pas le temps que cela m'a pris !

À propos

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