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Communication autour de notre périple décidé lors de nos escapades et de notre pèlerinage annuel dans le Comminges. La traversée des Pyrénées 2015, on a tous des supers pouvoirs.

06 Jul

Les marmottes sont cuites

Publié par Les barjots  - Catégories :  #Découverte

Les marmottes sont cuites
Les marmottes sont cuites
Les marmottes sont cuites
Les marmottes sont cuites
Les marmottes sont cuites
Les marmottes sont cuites

La Pyrénées se terminent à l’Alpe d’Huez, ou « Highway to hell », tels auraient pu être les titres de ce résumé.

Par « hell », vous aurez retenu que c’est là où ça chauffe très fort, plutôt que « highway », car ce ne fut pas très rapide…

C’est donc entrainé comme jamais que je me présente au départ ! 4000km dans les jambes, record battu.

Pour ceux qui connaisse le coin, nous rejoignons le départ en descendant l’Alpe d’huez, soit 13km au frais (25° à 7h00) , et déjà pas mal de vélo en train de réparer une crevaison.

Beaucoup de monde au départ, entre 7000 et 8000 vélos, et ça ne parle pas beaucoup français. Et jusque-là, tout va bien.

Nous passons la ligne de départ dans un silence complet, mais où sont les organisateurs ? …

Premier col de la journée, le Glandon. Nous montons en rang serré, comme le thermomètre qui monte lui aussi en flèche.

Pas de problème jusqu’au sommet, tout le monde est sur la réserve, et Stan, José et moi arrivons à nous suivre plus ou moins. Quelques p... de voitures veulent absolument monter, et gênent tout le monde ! Mais où on sont donc les organisateurs ! …

Arrivée au sommet. C’est la cohue. Il faut se battre pour remplir les bidons. Stan a disparu, José et moi entamons la descente (neutralisée, donc hors chrono).

Bizarre cette descente, ils ont mis des chicanes mobiles !… J’ai dû doubler 100 vélos sans donner un seul coup de pédale, les nordiques (soit 80% du peloton) ne savent vraiment pas descendre, limite dangereux.

En bas, José a disparu également, j’attends 5’ avant de repartir seul, je ne le reverrai pas avant longtemps.

C’est donc reparti dans la vallée, c’est un four … pas d’air. Je me cale dans un petit peloton.

Direction le col de Montvernier, peu connu, de moi en tout cas, mais qui gagnerai à l’être plus. Environ 4 km de lacets sur une route très étroite, avec des panneaux qui indiquent « 3 vélos de front maximum ».

Je monte tranquille, le peloton est encore très serré, donc difficile de doubler, et de toute façon pas raisonnable du tout.

Il faut chaud, très chaud, très peu d’ombre …

Suivent les col de Mollard et la Croix de Fer … Il faut remplir les bidons très souvent, je consomme mes 2 bidons à chacun des cols, l’eau est chaude…

Arrêt coca/sandwich à Albiez où je préfère aller dans un bar plutôt qu'au ravito officiel.

Et zou, 2e coca dans le bidon avant de repartir.

Jusque-là tout va bien, mon compteur affiche 40,5 au sommet du Mollard (1630m), je me dis que ça compte pas car il est au soleil !

Sauf que moi aussi je suis au soleil …

Descente as usual, j’évite les chicanes.

Et c’est reparti pour la croix de Fer. la route fond ! ça fait un bruit de roulement tellement bizarre que j’ai cru avoir un problème sur mon vélo.

Village de Saint Sorlin, il me faut boire du frais : arrêt au premier bar indispensable.

Il me reste 8km pour le sommet, je monte en baissant le rythme, car ça commence à couiner …

Le somment enfin, 123km donc il n’en reste que 53 !

Arrêt au bar, encore, mais ce sera un Perrier cette fois, le coca commence à m’écœurer.

Yapluka descendre jusqu’à Bourg d’Oisans. Les chicanes mobiles sont de moins en moins mobiles, et je trouve un espagnol qui m’ouvre la route sur toute la descente, on file vite.

Quand même 2 foutus raidillons à passer, ça fait mal aux jambes

Le plat est avalé sans problème, 30km/h, je me sens bien, au point de penser zapper de dernier ravito histoire de rester sur ma lancée. lucidité, où es-tu ?

Rassurez-vous, je ne l’ai pas zappé, heureusement : coca, compote, fromage …

GO GO GO, faut y aller, ça va couiner pour de bon cette fois. Ça tourne à gauche et … tout à gauche, je suis scotché, température à 40,1° ...

Virage 21, non, je ne m’arrête pas !

Virage 20, non plus ! de toute façon, y’a plus de place à l’ombre.

Y’a de l’eau après 2/3 km, je fais le plein … en fait je change juste l’eau pour qu’elle soit fraiche, mais je n’arrive pas à en avaler une seule gorgée …

Donc je vide les bidons sur la casque. moi qui n’aime pas passer sous les jets d’eau proposés par les spectateurs, je n’en rate aucun !

Et je repars, en me disant que l’hypoglycémie me guette au coin du prochain virage : les symptômes habituels arrivent … bâillement , mal au ventre, et vitesse qui chute.

Une seule pensée, un coca frais, et surtout ne pas s’arrêter, sinon je ne repartirai pas.

Et je ne couine pas, j’ai plus la force pour …

Raté, y’a aucun bar dans cette foutue montée, pourtant, y’a un business à faire.

Je monte donc comme je peux, mon compteur tourne autour des 6,5km/h : pas mal aux jambes, pas essoufflé, mais impossible d’accélérer sous peine de … vomir … j’ai l’estomac au bord des lèvres, et je règle donc ma vitesse sur ce bord, en espérant que ça reste du bon côté. Mais elle est où ?, la Coco Elen assistance ...

10km à 6,5km/h , c’est long …

Virage 2, j’en peux plus, toujours cette envie de vomir, et pas pu avaler une goutte d’eau depuis le bas

Virage 1, je ne vais quand même pas mettre pied à terre maintenant ! je continue avec en point de mire le sommet de la montée (qui n’est pas l’arrivée)

Le Sommet !! y’a un bar, j’en peux plus, je m’arrête pour acheter un coca frais. et ce qui devais arriver arriva … pas eu le temps de descendre du vélo…

Mais ça soulage en fait …

Reste 1 petit km et je passe la ligne d’arrivée : mais où sont donc ces p… d'organisateurs, personne pour accueillir les coureurs …

Je pose le vélo, je m’allonge, je m’endors : une bénévole me réveille en me demandant si ça va. la réponse est négative, aussi elle me conseille d’aller voir les secours … ah bon y’a des secours ?

Je préfère aller m’acheter un litre de Perrier bien frais.

10h57 au temps officiel, soit +1h par rapport à 2013

Morale de l’histoire : ça sert à rien de s’entrainer … :-(

Bilan : super parcours, paysages énormes, mais pas d’ambiance sur cette cyclo très commerciale

Et finalement, c’est plus facile de faire l’étape du tour sous le déluge que la marmotte sous la canicule. Et le top, finalement, c'est la traversée des Pyrénées en mode barjot !

Car fallait vraiment l'être, barjot, ce 4 juillet.

Eric

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