De l’Atlantique à la Méditerranée, 830 km et 18000 mt plus loin
Je me souviens du début de ce délire un jour de sortie vélo en Mai 2014 sous la pluie à Ganties ou comme d’habitude autour d’une bonne table on a cherché un défit ou délire pour 2015.
Certains proposent la marmotte, l'ardéchoise et là je propose « la traversée des Pyrénées »(idée commune depuis quelques temps avec le coach). Pour ma part j’annonce que cela serait une façon de bien fêter mon cinquantenaire, le José toujours prêt à foncer (il le prouvera d’ailleurs sur la traversée) dit banco, le Boss se réserve mais il a l’œil qui brille.
Le sujet reste un peu endormi jusqu’à en novembre ou on se retrouve chez le Boss et là Coco chanel dit « vous allez faire quoi en 2015 !! Faut vous décider « et le choix de la traversée s’impose assez vite car ce challenge convient aux filles qui poussent les garçons à le faire.
Maintenant c’est décidé il va falloir l’organiser, pour cela le coach, le boss et la radio décident de prendre les choses en main.
Après de multiples consultations de sites, blog ou autre retour sur cette aventure, le Coach et le Boss prennent en main la réalisation des parcours. La radio prendra en charge la partie logistique logement et repas. Le projet prend forme, on décide de le proposer voire de l’imposer à notre groupe de cyclistes dans l’entreprise, certains ont été inscrits d’autorité. De là il est venu aussi l’idée de demander une aide financière à ce projet, ce sujet sera réalisé avec succès au travers d’un lobbyding sans faille avec les dirigeants et la communication.
On avait donc toutes les armes en main pour se lancer dans cette folle aventure :Un parcours, un projet,un peu de sous, 2 Logisticiennes et surtout une liste de 11 barjots.
Du coup départ vers les entrainements ou chacun dans son coin va œuvrer pour se rassurer, distance longue, montagne en hiver, kilométrage à outrance, sortie en PMA etc. Pour ma part j’avais décidé d’arriver avec 4000 km au compteur et 15 cols, cet objectif est atteint dés le stage de montagne mi-mai. J’étais prêt mais pas encore sur d’atteindre l’objectif final.
Un peu de stress avant le grand départ mais voilà le soleil brille ce samedi 7 Juin et la bonne humeur est au rendez-vous pour le grand départ. La traversée des Pyrénées je l’ai déjà faite depuis de nombreux jours (dans la tête) mais là ça y est, le départ vers notre propre aventure, vers mon défi pour mes 50 ans.
Convivialité, entraide, plaisir et bonne humeur sont les ingrédients que le groupe exprime donc je ne suis pas inquiet et je sais qu’aucun cycliste ne sera seul dans sa douleur.
Vêtus du maillot aux couleurs des Barjots, nous démarrons en ce 7 juin pour affronter les cols Basques. Sur notre route on va aborder des cols de légende : Marie Blanque, Aubisque, Soulor, Tourmalet, Aspin, Peyresourde, Bales, Portet d’Aspet, Pailheres et d’autres moins célèbres. Les gros pourcentages laissent des traces sur nos organismes et incitent chaque membre à rouler à son train ou en gestion prudente. Malgré cela on ira chercher quelques pancartes, on ne se refait pas mais certains ont pris le relais pour alimenter les discussions.
Ma crainte de finir dans le camion s’estompe de jours en jours et cela je le dois à chacun des participants qui m’ont encouragé même si certains étaient plus proches pour me soutenir. Les autres vont trop vite dans les cols les sans-os et les costauds, les filles par le coup de klaxon à chaque passage, des anonymes sur la route ou pour un bonjour on recevait un bon courage, c’était notre petit tour de France à nous.
Après il ne faut pas oublier le sourire, les petits mots d’encouragements et le service des deux filles qui ont tout fait pour qu’on ne pense qu’à notre plaisir et à la gestion des efforts. Présente en haut des cols pour un verre de réconfort, une collation salvatrice, des habits secs et chauds, les bagages à l’hôtel et cela du premier au dernier cycliste ou jour de vélo, CHAPEAU Sue Ellen et Coco Chanel car ce n’était pas des vacances pour vous.
Tout cela m’a donné l’énergie pour réaliser ce périple en plus de ma motivation personnelle et j’avoue que les derniers kilomètres j’ai roulé un peu seul car on était à la fin de l’aventure et je savourais mon petit exploit, comme je l’ai dit souvent « je pourrais raconter à mes petits enfants papy l’a fait !! »
Sur cette dernière étape vers Collioure on a senti que c’était la fin d’une aventure mais le comité d’accueil et la soirée a remis rapidement des sourires sur chaque visage.
Le plus de cette traversée est que chacun à terminer sans casse dans l’équipe et aucun événement malheureux, cela aussi on le doit à la prudence de chacun (même si dans les descentes on se grise un peu).
Juste une pensée pour deux acolytes qui avaient leur place avec nous Contador et le Corse qui n’ont pu se joindre à cette aventure, on refera autre chose et ce sera aussi votre exploit à vous.
Merci à tous de m’avoir accompagné sur ce petit rêve et maintenant place aux souvenirs en photos et à la préparation d’autres périples …
La pancarte et la solidarité
Commenter cet article